1/ Il existe une règle des trois tiers pour la situation financière des hôpitaux publics
2/ Une manne financière additionnelle de 27 Mrds€ sans précédent pour les hôpitaux publics de 2020 à 2022 (9 Mrds€/an)
3/ Ministère et ARS distribuent les fonds pour le désendettement sans rapport avec les besoins des hôpitaux: 15,5 Mrds€ dont 13 Mrds€ financés par la CADES (emprunt)
4/ Le modèle économique des hôpitaux publics est menacé
5/ Les financements d’investissement dits structurants: 7,5 Mrds€ d’ici à 2029 dont encore 6,5 financés par emprunt par la CADES
En conclusion, ce rapport montre factuellement– La défaillance avérée du Ministère de la #Santé dans la gestion des fonds publics
– L’effort sans précédent de l’Etat et de l’Assurance Maladie (donc de nous tous) pour sauver l’hôpital public, en vain puisque ce dernier en sort plus dégradé qu’avant cet effort
– Tout reste à faire pour financer les virages ambulatoire (ville et domicile) et préventif (déterminants non médicaux)
L’argent public ne manque pas en santé, il est « seulement » mal alloué et mal utilisé.
la dépense hospitalière doit s’adapter à l’identification des besoins des malades et non pas imposer un trajet de réduction des dépenses constatées
On se doutait bien que la gestion des hôpitaux publics n’était pas, comment dire, optimale. La gestion financière ici explorée ne fait pas exception.
Dans un système de santé qui semble se diriger vers une administration bureaucratique croissante ( cf loi Valletoux), l’optimisme n’est pas à l’affiche car on a bien l’impression que le logiciel même du cadre administratif est inopérant et gravement fautif.
Si bien qu’on se trouve dans un cul de sac où l’hypervalorisation et la surestimation de l’administration à la française se heurte au mur du réel qui montre que ça ne marche pas.
Le remède administratif proposé aux maux du système de santé, ici l’hôpital n’agit pas, ne corrige rien, fait empirer l’état du malade-hôpital.
Mais qui proposerait de changer de remède, qui proposerait de changer de médecin. Et où trouver ces nouveaux remèdes ou ces nouveaux médecins ?