L’arrivée d’un certain nombre d’applications numériques proposant de mettre à disposition des patients un panel de médecins pour un deuxième avis médical a fait resurgir des craintes légitimes sur l’ubérisation en santé.
Si l’évolution du rapport de force apportée par le numérique en faveur des usagers comportent des avantages, ces derniers peuvent être négativement compensés par une hausse des inégalités et une marchandisation croissante de la santé.
Pour éviter cela, une réforme de fond de notre système de santé, intégrant les bienfaits des nouvelles technologies et les régulant, est à mener.
Voir l’émission de LCI du 11 Janvier
Voir aussi l’article paru dans le Huffington Post du 19 avril 2016
« Ubérisation de la santé: réalités et fantasmes »
La peur est toujours mauvaise conseillère. La plupart des acteurs économiques traditionnels vivent aujourd’hui dans la hantise de se faire ubériser. Pour eux, c’est « l’idée qu’on se réveille soudainement en découvrant que son métier a disparu » selon les dires de Maurice Lévy, Président de Publicis qui a le premier utilisé ce néologisme.
Les taxis ont longtemps cru, à tort, que la réglementation stricte de leur profession les mettait à l’abri de l’invasion des barbares du numérique. Les lignes Maginot ne résistent pas longtemps à ces adeptes de la guerre éclair. Si les barrières juridiques des professions de santé ne sont pas suffisantes pour les protéger, la santé est-elle condamnée à subir la loi des plateformes numériques?